• J'ai appris un peu par hasard, et cela a été une belle surprise, que ma nouvelle intitulée A longueur d'ondes avait reçu le troisième prix ex-aequo du concours 2015 de la nouvelle fantastique et policière, organisé par la ville de Montrouge, et ce, dans la catégorie fantastique. 
    J'suis content ! 

    Le palmarès, genre "fantastique" :
    1er : La bonne-mère de B.E. Torgemen
    2ème : Un dîner à Copenhague d'O. Legrand
    3èmes ex aequo : A longueur d'ondes de B. Camus et Dialogue de sourds de D Yoric

    Et pendant que j'y suis, et même si je n'y ai pas participé, le palmarès, genre "policier" :
    1er : Troktès ébaudie de P. Deville
    2ème : Le tueur de la pluie de G. Gil
    3ème : Drôle d'oiseau de J.M. Palach

    Le palmarès complet : ici !


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  • Pattes de mouche et autres saletés - un superblog de Laurine Roux

    Des blogs d'auteur, il y en a beaucoup. On y fait sa petite promotion, y annonce ses publications, ses dates de signatures. On y raconte ses exploits, y partage ses expériences. On y donne son avis sur des sujets divers et variés, le plus souvent littéraires, y pousse ses coups de gueule, y livre son journal intime ou pas, ses chroniques de la vie d'un auteur. Et puis on y expose quelques uns de ses textes... Bref, à peu de choses près, ce qu'on peut trouver ici même, sur le blog que vous êtes en train de parcourir... et qu'on peut aussi retrouver, plus ou moins, sur Pattes de mouche, le blog de Laurine Roux.
    Oui mais, sur Pattes de mouche, il y a beaucoup plus et surtout l'essentiel ! Ce n'est pas seulement que ce soit brillant, réjouissant et profond, qu'on y découvre des textes après la lecture desquels on se sent plus intelligent - et rien que ça, tirer vers le haut le visiteur, suffirait à rendre ce blog indispensable - c'est surtout qu'on y assiste, ou du moins qu'on à l'impression d'assister, au processus de création lui-même. Laurine Roux nous invite à suivre deux de ses projets (Works in Progress, pour faire bien !), ses Carnets du Transsibérien et Walden, et nous confronte à ce qu'il y a de plus mystérieux : l'acte créateur. Elle nous offre, et c'est un privilège qu'elle nous accorde, de la suivre dans sa construction d'une oeuvre dont se dessinent au fur et à mesure les contours, se profilent les thématiques et où s'agencent déjà quelques pièces éclatantes et passionnantes.

    Pattes de mouches est un superblog et Laurine Roux une auteure à suivre absolument. Et il faut que ça se sache !

     


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  • Sans cape, dans le canalMais que fabrique-t-elle ?!!!
    — Attention, Têtenlair !
    Elle regarde ailleurs, zigzague, dévie, franchit le bord grillagé d'orties et plonge. Direct dans la flotte. Moment de stupeur. Le temps que j'enregistre l'info : je ne la vois plus, elle est dans le canal. Et l'arrêt en catastrophe, la bicyclette en travers des pattes qui ne veut pas me lâcher, dont je me dépètre. À toute berzingue, en manquant de m'aplatir, je rejoins la rive. Un état des lieux. Elle est allongée dans la vase, de l'eau jusqu'au cou, son vélo qui l'entrave. Je saute, l'attrape sous l'aisselle. Tout va bien : j'ai pied. Je m'arrime à la berge, la sors de là. Puis la machine. Puis moi. Un deuxième passage dans les orties. Histoire de s'embraser un peu plus l'épiderme. Et les pleurs. La petiote trempée, secouée. Les passants qui regardent et commentent : « Plus peur que de mal ! » ... Certes.

    De retour fissa à la maison, je la dépiaute, sa peau rougeoyante, la glisse dans la baignoire. De l'eau chaude. Soupirs. Têtenlair reprend ses esprits et son calme.
    — J'aurais pu me noyer, dit-elle, très impressionnée, après que je l'ai sermonnée sur sa conduite plus qu'aléatoire.
    — Oui... mais bon, j'étais là quand même...
    Elle me considère, me dévisage. Un petit sourire se dessine sur ses lèvres. Elle se met à pouffer.
    — Tu crois que t'es le prince charmant ? se moque-t-elle.
    — Pourquoi dis-tu ça ?
    — Ben oui, tu te prends pour le prince charmant qui me sauve, et tout... alors que t'as même pas de cape !


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  • "Un canapé sur l'Oise" : un recueil pour rire de Libres Plumes

     

    Suite au premier concours de la nouvelle humoristique qu'elle a organisé (dont les résultats sont à découvrir ici), l'association Libre Plumes a pris l'excellente initiative de regrouper les 15 nouvelles finalistes au sein d'un recueil (numérique et papier), intitulé Un canapé sur l'Oise.

    Mon texte (Un thème à la con) ayant eu cet honneur, j'ai le grand plaisir de l'y voir figurer.
    Vous pouvez le découvrir, avec les autres finalistes et la préface du président du jury Philippe Jaenada, et vous le procurer à cette adresse : Libres Plumes
    Un recueil qui n'engendre pas la mélancolie, idéal pour l'été !

    La deuxième édition du concours est en cours. Vous avez jusqu'à fin juillet pour envoyer vos propositions. Voir les modalités de participation !


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  • Le bunker, troisième témoignage, chez Jacques Flament Editions

    "Wagner (contemplant la fiole avec ravissement) : 
    Le verre, d'une force belle, retentit,
    Il se trouble, s'éclaire... Allons, la chose est sûre :
    Je vois un être tout petit,
    Un homme, qui s'agite, adorable figure.
    Que voulons-nous, que veut le monde entier de plus ?
    Le mystère à présent révèle son visage.
    Ecoutez, écoutez, ce son d'abord confus,
    Il devient voix, devient langage.

    Homunculus (dans la fiole, à Wagner) :
    Alors, petit papa, tout va bien ? Pas d'erreur.
    Allons, viens, presse-moi tendrement sur ton cœur,
    Point trop fort cependant, que le verre n'explose.
    C'est le propre de chaque chose :
    A peine en l'univers le naturel se tient,
    Mais à l'artificiel l'espace clos convient."

    Second Faust, Acte II - Goethe

     Woman with Homonculus - E Schiele (à cliquer !)

     

    Il y a Murnau, Sokourov... et il y a Wegener et Le golem...

     

     


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  • Le Victor Hugo de Ousmane SowLe bronze géant se dresse sur le parvis des droits de l'homme, devant l'hôtel de ville de Besançon. La sculpture monumentale représente Victor Hugo en habits de Jean Valjean, consultant sa montre de gousset. Le clin d’œil à la vieille tradition horlogère de la cité est fortuit néanmoins heureux, puisque la sculpture a été commandée non par la commune mais par Médecins du monde, en refus de la misère et de l'exclusion.
    Le sculpteur revendique son admiration pour l'écrivain et leur ressemblance frappe tant que l'on ne peut s'empêcher de songer à un autoportrait de l'artiste. Victor Hugo est représenté à l'âge où il est sûr de son autorité, de son art, de son influence, et une force tranquille (pour reprendre une expression éculée) émane de lui. L'homme convaincu de sa propre grandeur, regarde sa montre. On le sent maître du temps, et quelque peu avare du sien, plus précieux que celui des autres. L'on est surpris en apprenant qu'il est en guenilles, tant le costume qu'il a revêtu rappellerait plutôt celui d'un bourgeois, bourgeois qu'il était, avec sa veste, son gilet, sa chemise et cette montre de gousset, costume que l'on devine alors, conformément aux intentions explicitées, élimé, usé jusqu'à la corde (et la veste, à y regarder de près, semble en effet bien défraîchie) même si ça n'est pas évident... Il faut se rabattre sur les grosses chaussures et l'absence de chapeau pour trouver des signes tangibles de l'indigence exprimée, plus que sur la rugosité et les aspérités de la surface, assez caractéristiques du style de Sow et donc, en l'occurrence, peu significatifs.
    Ainsi, l'on est troublé. L'artiste en guenilles supposées a plutôt des allures de notable ; la posture et la tenue (quoiqu'on en dise) traduisent sa haute position sociale et la conscience qu'il avait de son rang. Et l'on s'étonne que l’œuvre puisse être emblématique d'une réaction contre la pauvreté. Une contradiction et une opposition, qui tiendraient s'il était question d'un autre nanti que Hugo. L'écrivain a en effet vécu dans l'aisance et l'on connaît son goût pour le confort (jusque dans l'exil) ; personne, pourtant, n'a écrit manifeste plus puissant contre la misère. De sorte que l'ambivalence ressentie devant la statue, l'écart entre bourgeoisie et quart-monde, comblé par la figure universelle et compassionnelle du grand homme, procurent à l’œuvre de Sow une force fédératrice, propre à remuer tous les cœurs, et exhortent le passant à davantage de fraternité. L'on se dit alors, sur les pas de Hugo et de Sow : « Hommes et femmes de bonne volonté, de tous pays et de toutes conditions, unissons-nous ! »


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  • Le bunker troisième témoignage, chez Jacques Flament Editions.

                    

                    

                    

    ... etc, etc, etc...

    Liste non exhaustive et images à cliquer.


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  • Je serai présent à la foire aux livres de Bavilliers (90). J'aurai le plaisir de  proposer mes ouvrages aux lecteurs, mon tout dernier, bien sûr, Le bunker, troisième témoignage et, toujours, Import-Export. On me trouvera à la médiathèque, le samedi 30 mai, la journée, à partir de 10h ! Qu'on se le dise !

          


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  • Le Bunker, troisième témoignage, chez Jacques Flament Editions.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     "Représente-toi donc des hommes qui vivent dans une sorte de demeure souterraine en forme de caverne, possédant tout le long de la caverne, une entrée qui s'ouvre largement du côté du jour ; à l'intérieur de cette demeure, ils sont depuis leur enfance enchaînés par les jambes et par le cou, en sorte qu'ils restent à la même place, ne voient que ce qui est avant d'eux, incapables d'autre part, en raison de la chaîne qui tient leur tête, de tourner celle-ci circulairement."

    La république - Platon

     

     

    Ascent of the blessed - Jérôme Bosch


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  • J'ai participé, il y a peu, à un concours littéraire, Vega pour ne pas le nommer, dont l'une des spécificités est de réclamer aux candidats, en plus d'une production écrite, une illustration graphique assortie à chaque texte. Oh oh, me suis-je dit et, ni une ni deux, je me suis adressé à ma grande fille.

    — Picasso ! l'appelé-je de manière à la mettre dans de bonnes dispositions et parce que c'est plus flatteur que Pikachu.
    — Quoi ??? répond-elle, un chouia exaspérée, comme si je la dérangeais.
    Je ne lui ai rien demandé, elle râle déjà. Gnagna. Je passe néanmoins outre.
    — Je prévois de faire un concours de nouvelles et ils veulent un dessin pour accompagner le texte. Tu pourrais pas le faire, vu que t'es autrement plus douée que moi, ce qui en soi relève de l'exploit.
    Et je lui souris. Le genre de sourire devant lequel on ne peut que fondre, sauf à risquer de passer pour l'enfant caché d'Attila et de Torquemada.
    — Je croyais que tu ne faisais plus de concours pour te consacrer à ton roman.
    — Ouais...
    Ouh la ! Si elle commence à chercher la petite bête, je suis mal barré.
    — En fait, j'ai au moins un texte qui correspond au thème, alors j'ai plus qu'à envoyer.
    — Tu l'as testé, ce texte ?
    Qu'elle est rusée, ma fille ! On ne la lui fait pas, à elle. Je la considère. Je suis tout fier.
    — Oui, une ou deux fois...
    — Et alors ?
    — Ben... il s'est rétamé mais une fois : de justesse.
    — Mmmouaaiis... Bon, écoute, là, j'ai plein de devoirs.
    Des devoirs ! Allons bon ! La voilà qui cherche à se défiler. Heureusement, j'ai d'autres cartes dans mon jeu, du genre qui ne laisse pas indifférent.
    — Le dessin compte pour 10% dans l'évaluation alors si on gagne, tu prends 10%, soit cent euros.
    Tiens, son oeil frise ! J'ai titillé sa curiosité.
    — Oui, mais c'est le premier prix, ça.
    — Au cinquième, tu gagnes encore 12 euros et le mieux, c'est qu'ils prévoient d'en sélectionner une vingtaine pour publication. Chez mon éditeur en plus ! Tu imagines, ce serait génial, on serait publié ensemble.
    Je déborde d'enthousiasme, elle me dévisage. Elle me dévisage. C'est moi qui débloque ou elle est vraiment consternée. Consternée ou apitoyée ? Consternée, je dirais. Je crois que je préfère ça, qu'elle soit consternée. Elle soupire.
    — Bon, file-moi ton texte, je vais le lire.

    Elle revient.
    — Attend, c'est complètement nul, cette histoire. C'est n'importe quoi !
    L'attaque est brutale. Je suis décontenancé.
    — Ben... non... enfin... J'sais pas, je trouve ça marrant.
    — Marrant ?!!! On gagnera jamais avec ça !
    Hum... Va falloir la jouer finement et trouver rapidos la parade.
    — Si ! On a des chances...
    — Ah ouais !
    — Oui... euh, c'est le président du jury...
    — Quoi, le président du jury ?
    — Ben, il intervient sur un forum où je vais et il est un peu...
    — Un peu quoi ?
    — Ben il lance des trucs, des fois... Il fait des blagues... Je comprends rien, souvent. Alors, je me dis que j'ai... que ça pourrait...
    — Il fait des blagues ?
    — Oui.
    — Montre !

    Je lui montre.
    — C'est une blague, ça ?
    — Ben oui... enfin, je crois.
    Elle s'écarte de l'ordinateur, réfléchit cinq secondes, se décide.
    — C'est bon. Je vais le faire, ton dessin.

     

    Acte de contrition : avec mes excuses les plus plates au président du jury dont, je le reconnais, j'ai abusivement et à mes seules fins instrumentalisé les propos.


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