• Le Bunker, troisième témoignage, chez Jacques Flament.

     

    Visite du Bunker (8) : le môme citrouilleVisite du Bunker (8) : le môme citrouilleVisite du Bunker (8) : le môme citrouille
       

    "Un gosse, dont la tête grosse comme un potiron saillait sur un corps en bonbonne, l'observait derrière des lunettes aux verres boursouflés."

    Le Bunker, 3ème témoignage

     

    Nota : il n'est pas interdit de cliquer sur les images.


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  • Erik Vaucey, lui-même auteur de nouvelles (dont quelques unes sont à découvrir sur son blog), a initié une série d'entretiens avec des nouvellistes. Un moyen de porter un éclairage sur ce format littéraire court, encore trop peu considéré en France, et de mettre en avant la nouvelle. Remerciement lui en soit fait ici !
    Quatre auteurs ont déjà répondu (dans l'ordre d'apparition Fabien Muller, François Merdrignac, Alain Kotsov et Marc Bruimaud), c'est à présent mon tour de me plier à ce plaisant exercice. Vous pouvez retrouver le contenu de l'entretien, à cette adresse

    Et encore merci à Erik Vaucey pour cette sympathique initiative et son intérêt !


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  • Le bunker, troisième témoignage, chez Jacques Flament Editions.

     "Frères humains qui après nous vivez,
    N'ayez les coeurs contre nous endurcis"

    La ballade des pendus - F Villon

     

     

    « Transi de Harcigny 00969 » par G.Garitan — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons 


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  • Je profite de l'arrêt 6 de la visite guidée du bunker, devant le Nosferatu de Murnau, pour reprendre sur ces pages les mots que j'en disais sur mon vieux blog, Mon blog à Montbé : 

    "L'occasion de renouer avec ma fibre cinéphilique et de m'arrêter sur cette œuvre fascinante, emblématique de ce courant artistique des années 20 et 30, l'expressionnisme allemand. Si elle s'en démarque par ses séquences tournées en décor naturel et dont beaucoup rappellent la beauté de cette nature, paradis perdu ou jardin défendu, que le réalisateur exaltera notamment dans cet autre film majeur qu'est L'aurore, et qui ne sont pas sans évoquer le cinéma ultérieur d'un Malick, elle ne s'en inscrit pas moins dans ce mouvement esthétique. On en retrouve en effet les traits caractéristiques : l'interprétation torturée des acteurs (visages et corps), les décors gothiques et tout en encoignures (échos visuels des silhouettes et des traits anguleux de Nosferatu et d'Ellen, qui contrastent avec le physique plus bonhomme de l'amoureux un peu benêt (Hutter), situé, en opposition, du côté de la vie, du jour et du monde réel), les effets de clair-obscur avec ses jeux de lumières et d'ombres dont certaines gigantesques se déploient comme une toile d'araignée ou comme les tentacules de cette plante vorace que le professeur et ami du couple expose aux regards d'une assistance médusée, les éclairages changeants sur les mêmes objets qui leur confèrent une étrangeté et qui abolissent les frontières temporelles (les nuits plus claires que les jours, les crépuscules et les aurores), les décadrages surprenants souvent dus à des contre-plongées qui contribuent à instaurer une atmosphère lourde et à traduire l'inéluctabilité du destin, que symbolise, dans cette scène à couper le souffle, le vaisseau fantôme lorsque faisant irruption à la droite du cadre et en contre-plongée, il arrive dans le port hanséatique. Le film regorge d'images, de séquences, qui frappent les imaginaires et les mémoires (et les successeurs de Murnau ne s'y sont pas trompés qui s'en sont largement inspirés) dont celle-ci, époustouflante, qui voit errer Nosferatu dans la ville portant son cercueil sur l'épaule, Nosferatu incarné ou plutôt désincarné par un Max Schreck extraordinaire, cadavérique et charismatique à souhait, dont le fantôme plane sur toute l’œuvre et sur les rêves non seulement des protagonistes mais aussi des spectateurs.

    L'on pourrait s'étendre, analyser et commenter pendant des heures aussi bien le fond (et donner des interprétations psychanalytiques, symboliques, politiques...) que la forme... relater les influences, la portée du film dans l'histoire du cinéma. L'on pourrait aussi dire de quelle façon subtile Murnau décline le thème du bouc-émissaire, dont il fait porter successivement la charge à chacun de ses personnages, et comment, en écho au M, le maudit de Lang, il dévoile les mécanismes de ce phénomène social et culturel qu'a si longuement décrit René Girard. Oui, l'on pourrait et davantage encore. L'on se contentera, cependant, de raconter le corps tortueux de Nosferatu et l'expression perdue, presque triste, de son visage, de ses yeux, lorsque les premiers rayons d'un soleil salvateur s'infiltrent dans la chambre d'Ellen, où, le piégeant, elle s'est offerte."

    Le Nosferatu de WF Murnau


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  • Le bunker, troisième témoignage, chez Jacques Flament Editions

     


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  • A-Marée, un recueil chez Bloganozart

     

     

    Suite à un concours littéraire organisé en juin dernier par l'association Bloganozart, autour du vers de Baudelaire : Homme libre, toujours tu chériras la mer, et sur le thème de la mer et des monstres marins, j'ai eu l'honneur de voir ma proposition retenue et primée. 
    L'on peut retrouver aujourd'hui, ma courte nouvelle intitulée L'appel du large, dans le recueil A-Marée, publié par Bloganozart Editions, collection Gueule du Loup, avec entre autres des textes de Mmes Jarzynski, Malléus, Vincent... et de M Cauda, l'auteur du 4ème témoignage du Bunker, qui vient de sortir chez JFE.

    Pour se procurer cet excellent recueil, il suffit de le commander à Bloganozart (10 € frais de port inclus).


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  • Le bunker, troisième témoignage, chez Jacques Flament Editions.

    Visite guidée du Bunker (5) : entre "Le livre de l'intranquillité" et "L'aveuglement"

     

     

     

     

     "Si bien qu'il a dû se résoudre à amputer sa propre création des feuilles les plus sacrées qui soient, celles de ses compatriotes, Pessoa et Saramago, et de dormir, calé entre l'aveuglement et le Livre de l'intranquillité, afin que nul ne les profane."

     Le bunker, 3ème témoignage

     

      

     

     

     

     

     


    Pessoa, l'intranquillité (Extrait 2) par artofilms


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  • Le bunker, troisième témoignage chez Jacques Flament Editions 

     

     

     

     

     

    1er mouvement de la symphonie pastorale de LV Beethoven.

     

     

     

    Visite guidée du Bunker (4) : Soleil Vert

    Visite guidée du Bunker (4) : Soleil Vert

     Nota : les images sont à cliquer !!!


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  • "Paul & Mike" est un petit éditeur comme on les aime. À l'instar d'un Jacques Flament, d'un Christophe Lucquin, de Quadrature, des Editions Zonaires, de La Chouette Borgne et de quelques autres valeureux, vent debout envers et contre le système qui ne favorise pas leur boulot, il donne à entendre des voix belles et singulières. 

    Ainsi des auteurs de ces deux recueils que j'ai eu la chance de découvrir et dont je disais quelques mots sur le forum Maux d'auteurs, mots que je restitue ici (ce qui me procure conjointement l'intense volupté d'être cité et les délices de l'oisiveté).

    La racine du fleuve - Alain Émery :
    Du Conrad revisité par Simenon ! Il plane indubitablement sur ce recueil et en particulier sur la nouvelle éponyme, l'ombre de Kurtz et de Jim. Et comme l'auteur d'Au cœur des ténèbres, Alain Émery nous plonge dans les tréfonds de l'âme humaine, en se gardant bien de toute explication.
    Chacun connaît le talent du nouvelliste et je n'en rajouterai pas ! Je voudrais juste dire que plus je le lis, plus je suis impressionné, comme si d'oeuvre en oeuvre, il gagnait encore en maîtrise, en justesse, et qu'il se rapprochait toujours davantage d'une forme de plénitude. Et il n'y a qu'à se pencher sur son journal (proposé par Jacques Flament Editions, ici) pour s'en convaincre.

     

    La fuite est un art lointain - Catherine Quilliet :
    La fuite est un art lointain, paraît-il, c'est l'auteure qui le dit ! Et en matière d'art, elle s'y connaît, tant elle maîtrise le sien. Quelle belle voix singulière, qui sait happer son auditoire en deux temps trois mouvements et le plonger dans des atmosphères quasi désincarnées (ou au contraire très incarnées quand l'auteure s'en prend au corps même du langage (voir Pas de course)), désincarnées alors que c'est le corps qui semble être le grand acteur de ces nouvelles, si bien que l'on pourrait presque ajouter en sous-titre de recueil : mon corps, mon ennemi ou mon corps, cet étranger ou plutôt, cette étrangeté... Non pas le corps dans le corps à corps, mais dans le corps à soi-même parce qu'ici, c'est affaire individuelle et souvent une lutte à mort.
    Vous l'aurez deviné : je recommande chaudement !

    Et quand on sait que la maison vient de sortir un recueil de l'excellente nouvelliste Sylvie Dubin, et qu'elle publie aussi Fabien Pesty, l'on ne peut qu'être convaincu de la qualité de son catalogue.


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  •  Le bunker, troisième témoignage, chez Jacques Flament Editions.

     

     

     

     "Un choc esthétique, puisque la composition de Jeremy Johnson avait déterminé son orientation artistique ultérieure et influé sur ses choix picturaux. Du moins, selon la brochure de l'exposition et ses raccourcis enjolivés..."

     Le Bunker, 3ème témoignage

     

    It's not who I am underneath but what I do that defines me.

    Batman 

    Une photo et une oeuvre issues de Meddling With Nature


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