• J'ai découvert Daïmon, dont je me suis procuré le premier numéro. Une démarche, une entreprise, qui m'ont intrigué et impressionné par les ambitions affichées. La revue littéraire, dirigée par Raluca Belandry, consacre chaque opus à un auteur, ici Thomas Pourchayre (que j'ai lu, déjà et avec beaucoup d'intérêt, au gré de mes pérégrinations littéraires, notamment chez 15K, Dissonances, JFE...), en publiant quelques uns de ses textes et des ses photographies, éclats divers et irréconciliables (?) de sa production artistique, fragments pour un portrait kaléidoscopique, censé suggérer des pistes, donner des clés, sonder les origines et la source de la création, en bref, comme Raluca Belandry et Henry James le disent, déceler le motif sous le tapis. La revue se conclut par une conversation. C'est passionnant et, heureusement, le mystère demeure entier, même si par moment l'on croit toucher du doigt son élucidation. Des jalons sont posés, l'univers de l'écrivain (à peu près) circonscrit. Des thèmes s'avèrent récurrents et certaines influences (plutôt des inspirations), identifiées. L'acte de création reste néanmoins insaisissable, résiste à la réduction. Et c'est tant mieux. Je crois, pour ma part, qu'il ne faut pas trop chercher à le cerner, il se pourrait bien qu'il se venge. Je tire mon chapeau (que j'ai piqué à mon tour au Grand Homme) à Raluca Belandry pour son initiative, d'autant plus audacieuse qu'elle ne choisit pas un artiste établi du sérail, au sillon bien tracé et terrain connu, mais un (opportunément dénommé L'ailleuriste et rendant l'exercice plus difficile) qui évolue sur les chemins de traverse éditoriaux et se joue des frontières littéraires. 

    La revue est disponible sur le site qui lui est dédié, ici. Et l'on peut la commander ou s'abonner sur cette page.


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  • Voilà 6 ans que Jacques FlaL'Impératif, la revue qui remue la culture !ment, vaille que vaille et au nom d'une certaine idée de la culture et de l'art, contre vents et marée, tient la barre de sa maison d'éditions. Fidèle à ses convictions et débordant d'idées et d'énergie, il ne cesse de multiplier les projets et de stimuler les auteurs qui ont la chance de travailler avec lui (je le dis en connaissance de cause). Sa dernière création, audacieuse et passionnante, et véritable acte de foi en la culture comme vecteur d'humanisation et d'émancipation, témoigne de sa détermination. L'Impératif, tel est le nom de la revue culturelle qu'il vient de lancer ! Et l'injonction prend des allures de manifeste. Car il s'agit d'une défense en règle de la culture dans ce qu'elle a de primordial pour notre monde ou plutôt d'une offensive contre la médiocratie triomphante... car oui, la culture est un sport de combat.
    Ici, l'on prend le temps de rencontrer, de discuter, de partager et la particularité est que ce sont des artistes qui interrogent leurs pairs, des personnalités reconnues et installées. L'échange se fait fraternel, éclairant, réconfortant. L'on prend aussi le temps de questionner notre société moderne à travers des dossiers (de Sonia Bressler) d'où il ressort encore et toujours l'urgence et la nécessité de la connaissance. Des vignettes enthousiastes de lecteurs sur leurs coups de cœurs artistiques complètent de façon alerte le menu copieux de la revue. Sans oublier la découverte de nouvelles d'auteurs contemporains et de textes plus anciens.
    L'Impératif s'impose d'emblée comme un acteur essentiel et indispensable du paysage culturel francophone. Le projet, la démarche, l'esprit sont originaux et novateurs et l'on n'imagine déjà plus s'en passer.

    La revue est trimestrielle. On peut se l'approprier dans la plupart des points presse dignes de ce nom et pour s'abonner, il suffit de se rendre ici. Il serait fou de se priver.


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