• PariaDans les années 1660, rejeté par les uns, relégué par les autres, Spinoza écrivait ces lignes (Traité théologico-politique - chap 14) et éclairait le monde, en lançant Les Lumières :
    "Quant à ces fondateurs de sectes, nous ne voulons pas les accuser d'impiété pour cette seule raison qu'ils ont adapté à leurs opinions les paroles de l'écriture ; de même en effet qu'elle fût adaptée jadis à la compréhension du vulgaire, de même il est loisible à chacun de l'adapter aussi à ses opinions propres, s'il y voit un moyen d'obéir à Dieu, en ce qui touche la justice et la sécurité, d'une âme plus pleinement consentante. Nous les accusons parce qu'ils ne veulent pas reconnaître aux autres la même liberté, persécutent comme ennemis de Dieu tous ceux qui ne pensent pas comme eux, vécussent-ils le plus honnêtement du monde et dans la pratique de la vertu charitable, chérissent au contraire comme des élus de Dieu ceux qui les suivent docilement, alors même qu'ils sont le plus dépourvus de force morale ; et l'on ne peut concevoir attitude plus criminelle et plus funeste à l'état."


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    "Le vent se lève ! ... il faut tenter de vivre !"

    Paul Valéry - Le cimetière marin


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    Depuis que les hommes s'étaient greffé des ailes, les nuages étaient à vendre.

    Pépin 2014 - Prix du Président

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     Illustré par ma fille


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  • Heureusement, j'ai ma tour d'ivoire. Elle est fragile, pas bien étanche et branle sur ses bases. Je la rafistole, colmate les brèches et fais comme si. Ça tangue un peu. C'est du provisoire.
    Des fois, j'oublie que j'ai eu mal alors j’entrebâille la porte, laisse fuiter le monde. Je me le prends pleine face. Jusqu'au dégoût. La nausée. Il emporte tout sur son passage. Je me sens fétu. Je ne me sens pas raccord. Étranger.
    Heureusement, j'ai ma tour d'ivoire. Mon petit château de cartes, mon moulin à vent. Je me noierais, sinon.


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  • Le petit prince est mort sur une plage. C'était hier, depuis toujours, autant dire des siècles. On s'habitue aussi à la mort du petit prince. Il demandait : « dessine-moi ton pays ! » Mais personne ne voulait.
    Alors l'autre jour, j'ai pris un crayon et dessiné des grilles. Derrière, il y avait mon fils qui refusait de regarder ; il regardait quand même. Il pleurait. Il n'acceptait pas que le petit prince soit mort. Je lui ai dit : « maintenant, tu n'es plus un enfant ».


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