• Le sable l'eau le vent
    Entre les doigts
    La lumière fuit.

    Branches noueuses tamisent le temps
    Son fil s'amenuise. 

    Persiennes


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  • En société, il a l'euphorie factice, le rire forcé et le regard fou qui font fuir les gens comme il faut.
    Nulle part à sa place, à côté de la plaque,
    Seul.

    Alors qu'il voudrait se frotter à la foule, la fendre d'un sourire facile.

    Il ne sait pas y faire.

    Décalé


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  • Je oiseau Joie
    Me roule dans l'air
    Oiseau danse

    Oiseau danse


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  • Les mots filent sous mes doigts, ne coagulent plus je les perds
    Les mots rages ne tarissent pas
    J'ai du sang sur les mots.

    Sang d'encre


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  • À dos de mer, le monde se dissout.
    Le goéland le prend sous son aile, sème le renouveau dans son sillage.
    Des pointes de présent.

    La signature du goéland


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  • Invisible et sans bruit, tu traverses l'époque comme un poème caché dans une poche.

    Un air de rien


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  • Ton cœur ventriloque fait battre le mien,
    Petit ange,
    À la vitesse de tes ailes
    Quand tu voles vers moi.

    Marionnette


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  • Au col du Bussang, j’ai cueilli un début de Moselle. En offrande, te l’ai présenté, demoiselle. Dans mes mains en conque, je l’ai porté à ton visage brûlant, rougi par les myrtilles, le soleil des chaumes et les heures de marche sur les pentes du Drumont. Tu avais la couleur des montagnes, l’été ; dans les yeux, l’éclat des gazons chauffés à blanc, aux sommets. Tu t’es rapprochée, t’es penchée. L’eau fuyait entre mes doigts intimidés. Je les ai resserrés jusqu’à ce que le bout de ton nez chatouille mes paumes, que ta joue rafraîchie effleure mon pouce. À la caresse, j’ai tressailli. Le réceptacle s’est fendu. Un filet de Moselle a dégouliné le long de mes poignets, a coulé sur mes jambes et mes chaussures. Tu t’es redressée et tu as ri. Ton rire a cascadé comme une goutte des Vosges, demoiselle. Par la brèche élargie, mon dernier brin de Moselle l’a rejoint à tes pieds.
    Tu as lancé les hostilités. D’une claque à la surface de la fontaine, m’as éclaboussé. Nous avons échangé jets de Moselle, avons dansé autour du bassin, demoiselle. Je t’ai attrapée. Tu m’as tendu tes lèvres. Je t’ai embrassée. Toi, ruisselante de Moselle et de mots doux ; moi, tout contre toi, j’ai déployé mes ailes.

    Du col du Bussang, j’ai emporté ton amour, demoiselle, et à mes semelles, la source de la Moselle. L’un s’est tari, l’autre pas.

    Nota : ce texte est paru dans le n°166 de la revue Études Touloises (voir ici).

    À la source


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  • Blotti au creux de mon cou, tu marques ton territoire,
    Le tour du propriétaire,
    Et prends les clés.

    Entre quatre murs, ton petit cœur murmure ; contre mon corps, bat la mesure.

    A double tour


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  • À ras de lumière, je glisse. Bras écartés, la caresse du vent. J'avale le vif.

    Le ciel dévale


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