• Selon les pontes, les sachant penser,

    Tu es un pion, un Sancho Pança
    Un sans-dent, un d'en-bas
    Au sang chaud, prends-toi ça !

    Tais-toi et chair à pâtée. 

    Sancho


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  • Au-dessus de ses sourcils, je devine l'enfant qui dort. Des rêves tapis, enfouis sous des broussailles. Il passe la main dans ses cheveux, défriche une forêt d'idées noires. La paupière se lève. Des ailes se déploient.

    Après l'élan, l'envol.
    Et de mes lèvres, le vent qui porte. 

    Un souffle


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  • Sur la table, le pain a la couleur de la peau de cette fille dont j'ai oublié le prénom et qui m'avait dit qu'un jour je me souviendrais d'elle.

    Reste encore à mordre les corps caverneux de ma mémoire en mie et en miettes.

    Pain béni


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  • Des notes notes notes tombent drues sur le parterre constellé de têtes 
    Soudain s'arrêtent
    Clapotis turbulences dans les travées
    Le silence sursaute les premiers battements l'entravent
    Clap clap clap
    Une déferlante tendue par les corps en pointe

    Des fauteuils claquent
    L'appel du parking

    Sans transition


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  • Les chacals ont la kalach facile. Ils chassent. Le crachat et l'insulte à ta face. La crasse dans le cortex, la graisse dans le cœur. 
    N'écoute pas leurs hurlements. Sois le bienvenu !

    Puisses-tu trouver, après tout ce que tu as enduré, répit et bienveillance. C'est le moins.


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  • J'ai du bruit dans le ventre et la tête, du vent entre les doigts. Le bruit court, le vent tourne. Accablé, dépassé, je ravale mes cris dérisoires. Les logorrhées ne cassent pas les murs, ne brisent pas les chaînes, ne renversent pas même les tables ; elles se périment sitôt versées. Le cours de la parole périclite tant, que chacun y va de sa vente. Déprime. Le bruit au bruit n'a jamais engendré que du bruit, que le vent au vent dissémine dans l'oubli. Vestiges.

    Le silence prime. Le silence rend seul. Le prix du silence.

    Beaucoup de bruit pour rien


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  • Tu imposes tes posts
    à l'improviste en ri-poste
    stop
    pause

    Suffit-il que tu passes à la ligne pour que ta prose passe
    poésie ?

    Im/post/ure


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  • L'homme marche, la casquette vissée sur ses rêves. Mieux vaut les empêcher de s'échapper. On ne sait jamais ; il pourrait en avoir besoin, un jour. Lorsqu'il n'aura plus que ça à semer, pour retrouver son chemin.

    Casquette


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  • Le sable n'a aucune mémoire. On peut lui dire nos secrets, les graver sur sa peau ; un coup de langue suffira à les effacer. La mer vient et emporte nos souvenirs. Table rase. La remise à zéro.

    Ardoise magique


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  • Il a le rire en bouche et le soleil dans les yeux. Il court les bras levés pour attraper le vent, s'élance dans les vagues, trébuche sur elles. Pataplouf. Le froid pique, le sel pique. Banderilles sur sa peau constellée de bulles. Il crie "Olé". 

    Olé


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