• Avant le crépuscule, aux éditions Jacques Flament

    Avant le crépuscule, aux éditions Jacques Flament

    Extrait d'un message adressé à M. Bruimaud, auteur d'Avant le crépuscule, publié aux éditions Jacques Flament :

    « ... j'ai lu Avant le crépuscule et, comme promis, je vous en touche quelques mots. Je le fais d'autant plus facilement que je l'ai beaucoup apprécié. Votre travail, votre insistance à creuser votre sillon, à cerner votre sujet, forcent l'estime. L'on pourrait croire le tour de la question fait et refait, la trame usée jusqu'à la corde ; or tels ces peintres qui reviennent toujours sur le même motif ou thème, mais en changeant d'angles, en décadrant ou en focalisant sur un aspect donné, ou en s'imposant une contrainte esthétique ou formelle (ici un dialogue sans didascalie), vous n'épuisez pas le sujet, au contraire le renouvelez. L'on pourrait redouter aussi que vous sombriez, à force, dans cette complaisance (plaintive et/ou autojustificative) qui ruine tant d'autofictions et qui fait bâiller d'ennui ; vous évitez l'écueil avec élégance, et par une autodérision bienvenue et non truquée, celle où l'acuité du trait ne vous épargne pas (à la différence de ceux qui brandissent l'autodérision en étendard mais pour mieux se mettre en avant : « voyez comme je suis lucide et intelligent ; voyez (et admirez !) comme je sais rire de moi ! »). Car vous ne craignez pas (n'en avez certainement rien à faire) l'image que votre œuvre pourrait renvoyer de vous et c'est tant mieux pour le lecteur. 
    Il y a déjà un moment que j'ai lu La vie coule ainsi que certains textes que vous avez écrits pour des revues ou des collectifs (Métèque, Le cafard hérétique, chez JFE... il me semble, entre autres) (je mets à part Makolet qui est le premier ouvrage de vous que j'ai découvert) et c'est avec plaisir et un évident sentiment de familiarité que j'ai retrouvé vos protagonistes (et peu m'a importé de démêler le vrai du faux, la réalité de la fiction ; cela n'étant pas un problème de lecteur mais d'un voyeur), et particulièrement votre double, parfois irritant du fait de son égocentrisme (il faut l'admettre) mais terriblement attachant. Vous évoquez plusieurs fois Doinel, lui aussi alter ego de son créateur, et le parallèle avec lui, effectivement, tombe sous le sens (d'autant qu'il y a voisinage entre votre œuvre et la série truffaldienne). Il y a dans votre personnage cette inconscience, cette candeur destructrice (et enfantine), cette intransigeance mâtinée de mauvaise foi également, de Doinel qui n'imagine pas (et s'en étonne quand l'évidence lui saute aux yeux) blesser les autres (les femmes, surtout) en cherchant son bien, son intérêt ou son plaisir à lui, et malgré lesquels il est impossible de lui en vouloir. Et puis, enfin, il faut mentionner le plaisir de lecture qui coule comme la vie et que vos abondantes références culturelles rendent très attrayante... »

    L'on peut se procurer Avant le crépuscule de Marc Bruimaud en librairie ou plus directement, sur le site de l'éditeur Jacques Flament, où l'on trouvera aussi d'autres livres de l'auteur, dont Ma racontouze, qui vient d'être publié.

     


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