-
A l'os
Y revenir encore et encore au risque de dénaturer. L'équilibre est difficile à garder. Et l'épuisement du texte, une lame à double tranchant. Le fil est rompu. Le basculement vers le dépouillement. On assèche. On saigne à blanc. On enlève le gras jusqu'à racler l'os. La moelle comprimée éclate, fuit par les fissures de l'écriture qui craque. Exuvie ratatinée. À la fin ne reste qu'un mot que, de rage, on efface.
-
Commentaires
2AnnickVendredi 27 Janvier 2023 à 18:32
Ajouter un commentaire
Pauvre dernier mot ! Peut-être était-il la quintessence et méritait de rester, comme la dernière trace d'une recherche (inatteignable) de perfection.
... chargé de tout ce qui aurait pu mais dont seul l'auteur a une vague idée...