• Journal, extraits du jour J+28, 03/12/2018

    (...)
    J’ai commencé un texte. Les premiers mots après lesquels d’autres ont suivi et qui me mènent où je n’aurais jamais imaginé aller. L’instant le plus mystérieux et, surtout, le plus jubilatoire. Quand tu sors de toi quelque chose que tu ne pensais pas avoir, que tu ignorais et qui se révèle, là, devant tes yeux, signe après signe. Le texte balbutie, se construit, petit à petit prend forme. Un monde surgit auquel je n’avais pas pensé. Il est bancal. Il se cassera peut-être la gueule. Je ne sais où cela me conduira. Peu importe. C’est là. Cette incertitude et cette révélation : ce qu'il y a de plus excitant dans l’acte d’écriture. On se sent explorateur face à un nouveau territoire, Colomb devant les côtes américaines.

    Je lis en ce moment un essai de Jean Viard, Nouveau portrait de la France. Il date un peu : 2011. Reste, cependant, pertinent. Et éclairant en ces jours de contestation des gilets jaunes. Une contestation qui vire ponctuellement (encore ponctuellement) à l’insurrection. La France d'en haut s’en étonne et n’a pas assez de mots pour condamner la violence. J’ai horreur de la violence. Malheureusement, elle était prévisible. (...)
    L’on ne peut s’empêcher d’éprouver un sentiment d’indignation, de révolte face à ce deux poids deux mesures. Il est inévitable que, tôt ou tard, certains le traduisent dans la rue par des actes violents. De cette fureur, tout le monde sortira perdant...
    (...)

    Journal, extraits du jour J+28, 03/12/2018


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