• Retour sur "Import - Export"

    Import - Export

     

     

    L'envie de revenir sur mon recueil de nouvelles, Import-Export, paru en mai 2012 et toujours disponible chez Jacques Flament éditions.

    "Ulysse rentrait chez lui. Eux partent de chez eux. Leurs voyages sont tout autant semés d'embûches. Ils s'appellent Moussa, Zhen, Hanif, Maria ou Roberto. Certains n'ont pas de nom. Ils vivent à Paris ou à San Diego, en Norvège, au Niger ou en Chine. Ils sont le silence. Ils sont les clandestins. Ils se cognent aux portes de notre monde verrouillé et, parfois, les forcent.
    Des histoires inspirées de faits réels, pour accompagner ces femmes et ces hommes dans leur quête, les suivre dans leur périple. Fraternellement."

    4ème de couverture

     

     

    Un livre qui résonne plus que jamais aujourd'hui, dont j'ai écrit le premier texte, Lampedusa (que l'on peut lire ici), en 2007 et dont je relatais ainsi la genèse, lors d'une présentation : 
    "Des mots. Tout commence toujours par des mots. Ceux d'un homme. À la radio. Le matin. Tôt. J'ai l'esprit encore embrumé de sommeil. La voix retient néanmoins mon attention. Une voix rauque. De fumeur. Une langue étrangère. L’italien. Le journaliste traduit. L'homme raconte. Son quotidien de pêcheur. Sur une île dont je n'ai jamais entendu parler. Dont je n'avais encore jamais entendu parler. Et qui est devenue célèbre, depuis. Tristement. L'homme raconte. Il raconte son travail à Lampedusa. Il raconte les clandestins dans les coques de noix. Il raconte ses filets, dans lesquels s'accrochent les corps. Ses filets bousillés.
    Toute la journée, les mots me collent à la peau. Me poissent la cervelle. Et le soir, d'autres mots s'imposent. Les miens. Je suis pêcheur à Lampedusa. Comme mon père. Comme le père de mon père... Des générations que ça dure... Des mots qui s'acharnent. Obsédants. Comme une litanie. Il faut que j'écrive. Alors, j'écris.
    J'écris l'histoire d'un pêcheur à Lampedusa. Et cette histoire en entraîne d'autres. Des histoires fortes, qui se suffisent à elles-mêmes. J'écris celle de Jia, le cueilleur de myrtilles. De ces hommes sans nom, qu'on envoie par-dessus bord. De ce père perdu, à Agadès. De Maria, coincée à Longyearbyen et que l'on prend pour l'ours blanc. Les personnages se multiplient. Je les suis dans leur quête. Ils me prennent par la main. J'essaie de me faire tout petit. Les accompagne."

    Des faits qui se banalisent, notre lot quotidien. Les gens meurent dans des camions, les corps d'enfants s'échouent sur nos plages.On compte les cadavres. « C'est quoi, un migrant ? » me demande ma petite fille.

     

    Pour en savoir davantage sur le recueil : "on en parle !"
    Par ailleurs, 6 des textes présentés dans l'ouvrage ont été primés ou distingués lors de concours littéraire : Lampedusa (1er prix d'honneur, Talange 2007), Homme libre toujours tu chériras la mer (1er prix, Ecrire sans frontières 2010), Moi S tête de serpent (sélectionné (13ème) pour le recueil 2010 de Calipso), La course du sanglier... (sélectionné (7ème) pour le recueil 2009 de Calipso), Passer la frontière (3ème prix, Mortagne sur Sèvre 2011), Le touareg jardinier (finaliste, La Mandragore 2009)

     


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