• Il a le rire en bouche et le soleil dans les yeux. Il court les bras levés pour attraper le vent, s'élance dans les vagues, trébuche sur elles. Pataplouf. Le froid pique, le sel pique. Banderilles sur sa peau constellée de bulles. Il crie "Olé". 

    Olé


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  • Rencontre au sommet, au jardin du LuxembourgQuand le général Tom Pouce rencontre le roi à la tête de poire, l'histoire est si amusante qu'on veut bien la tenir pour vraie.
    Le lilliputien, en tournée en Europe, fausse compagnie à son mentor Barnum et s'offre une distraction dans le fameux parc parisien. Autour du bassin, il demande à un bonhomme qui manœuvre un petit voilier s'il peut s'amuser avec lui. Le monsieur, qui n'est autre que le roi Louis-Philippe venu incognito se délasser, y consent volontiers.
    Ils se présentent, se réjouissent de la coïncidence. L'un échappé des mains de son directeur, l'autre de celles de son premier ministre, jureront de se revoir.

    L'on savait inventer de belles histoires, aussi, à cette époque, pour l'édification des masses.


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  • Rétrospective estivale (3)


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  • Rétrospective estivale (2)


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  • Rétrospective estivale (1)


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  • Les tresses de ma fille lui font les cheveux bouclés quand on les dénoue et les yeux radieux quand elle glisse ses doigts entre les mèches ondulées. Elle les balance d'un côté, de l'autre, éclabousse son visage de ses serpentins dorés. L'eau les rend à leur raideur. Elle demande : « Tu peux me faire des tresses ? »

    Frisettes


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  • Je ne lis jamais autant qu'en été et cette saison ne fait pas exception. Outre les différents ouvrages que je me suis mis au programme, je vais découvrir plusieurs dizaines de nouvelles inédites puisque j'ai rejoint le jury de présélection du concours de nouvelles humoristiques, Libres Plumes (concours auquel j'avais participé, il y a deux ans, avec un texte, finaliste, qui avait été publié dans le recueil correspondant (voir ici)) ; des lectures qui ne devraient pas engendrer la mélancolie...

    Le thème de l'édition 2016 est : "Dans la vie, il y a deux périodes : la première on attend les catastrophes, la seconde elles arrivent." Les textes sont à envoyer jusqu'au 31/07/2016 et le règlement est ici. Le jury final (celui qui départagera la quinzaine de finalistes) sera présidé par Jean-Louis Fournier.

    Cliquez, pour plus de renseignements : Rigolire l'été !

     

    Et pourvu que mes zygomatiques soient mis à rude épreuve !


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  • Game over. Try again !

     

    D'aucuns jettent leurs mots aux orties, d'autres sur la toile et les réseaux sociaux en espérant qu'ils rebondissent sur des lecteurs. Du flipper ou du billard. On lance ses boules au p'tit bonheur la chance. Je n'ai jamais été doué à ces jeux-là. Le coup à zéro bande, la trajectoire avortée. Le vide est sans fond et la chute sans fin. 

    L'on ne se sent jamais aussi seul que quand on assiste à son anéantissement. Alors on se remet à écrire ; on renaît.


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    Solveig, l'ange et "Crime and the City Solution"

     

    Dans la salle obscure, Solveig dansait sous le regard amoureux de l'ange, prêt pour elle à brûler ses ailes. Sur la scène, cinq jeunes hommes dégingandés officiaient. Ils ciselaient de la syncope, tels les magiciens métalliques qu'ils étaient. Chaque riff du guitariste accentuait l'abandon. Les vagues se déroulaient et remuaient les entrailles. Sur elles, glissait la voix du sorcier. Vous étiez tenus en haleine, jusqu'à ce qu'une déferlante vous emporte sur les ailes du désir, que les coups du batteur vous suspendent à la barre de la trapéziste. Six Bells Chime répondait en boucle lancinante au mantra qui scandait les errances des anges. Als ich ein Kind war, wäre ich...
    Quand j'avais seize ans, je regardais Solveig danser et je voulais voir le ciel de Berlin.

     


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  • ... à son papa.

    Tailler un costard...


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