• J'ai découvert Daïmon, dont je me suis procuré le premier numéro. Une démarche, une entreprise, qui m'ont intrigué et impressionné par les ambitions affichées. La revue littéraire, dirigée par Raluca Belandry, consacre chaque opus à un auteur, ici Thomas Pourchayre (que j'ai lu, déjà et avec beaucoup d'intérêt, au gré de mes pérégrinations littéraires, notamment chez 15K, Dissonances, JFE...), en publiant quelques uns de ses textes et des ses photographies, éclats divers et irréconciliables (?) de sa production artistique, fragments pour un portrait kaléidoscopique, censé suggérer des pistes, donner des clés, sonder les origines et la source de la création, en bref, comme Raluca Belandry et Henry James le disent, déceler le motif sous le tapis. La revue se conclut par une conversation. C'est passionnant et, heureusement, le mystère demeure entier, même si par moment l'on croit toucher du doigt son élucidation. Des jalons sont posés, l'univers de l'écrivain (à peu près) circonscrit. Des thèmes s'avèrent récurrents et certaines influences (plutôt des inspirations), identifiées. L'acte de création reste néanmoins insaisissable, résiste à la réduction. Et c'est tant mieux. Je crois, pour ma part, qu'il ne faut pas trop chercher à le cerner, il se pourrait bien qu'il se venge. Je tire mon chapeau (que j'ai piqué à mon tour au Grand Homme) à Raluca Belandry pour son initiative, d'autant plus audacieuse qu'elle ne choisit pas un artiste établi du sérail, au sillon bien tracé et terrain connu, mais un (opportunément dénommé L'ailleuriste et rendant l'exercice plus difficile) qui évolue sur les chemins de traverse éditoriaux et se joue des frontières littéraires. 

    La revue est disponible sur le site qui lui est dédié, ici. Et l'on peut la commander ou s'abonner sur cette page.


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  • Le 24 novembre 2018 à Mathay, avec les Plumes Comtoises

     

     

     

    Je retrouverai les Plumes Comtoises, le 24 novembre 2018, à Mathay (25) de 14h à 18h, lors d'une rencontre avec les lecteurs, pour passer un moment convivial et présenter mes ouvrages. 

    L'occasion de préparer les fêtes pour un Noël en livres !

     


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  • Belgique, Het-Sas. Août 1917 (collection Pascal Lamy) 

    26 avril 1915 ; Het-Sas, Belgique. La date ; le lieu.
    28 ans. L'âge.
    Charles Dutartre. Le nom.

    Après Ypres et les premiers gaz mortels,
    L'enfant de l'assistance, un trou rouge à la poitrine,
    Près de l'écluse, tomba.
    Il laissa Louise et deux orphelins ;
    Ma grand-mère n'avait pas deux ans.

    La terre vola tant en cette zone d'Yser
    Que rien de la sépulture du zouave ne subsista.

    Restèrent les médailles et des mots : 
    « Zouave de 1ère classe, plein d'allant et de zèle. Tombé glorieusement au champ d'honneur le 27 avril 1915, au canal de l'Yser en se portant à l'attaque avec sa vaillance accoutumée. Médaille militaire, Croix de guerre avec étoile de bronze. »
    Et un trait sur la date.

    Un zouave en Yser


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  • La tentation du je. L'idée revient, lancinante et toujours plus prégnante. Le Journal. Mon Journal. Un Journal. Qui partirait de et irait à. J'y arrive, je le sens. Les contours se précisent, le fil se tend. Je suis surpris ; j'ai souvent pensé, au hasard de lectures, que l'autofiction était à la littérature ce que la branlette était au sexe. Un entre soi. Et j'y viens tout de même... ou presque. Il est vrai que la branlette a ses bons côtés, aussi. Mais point d'autofiction, non : un journal. Un journal truqué. La nuance. Un journal à suspense. La nuance. Avec un enjeu. Un en je. En ange ou en bête ? Un mélange. Oui. J'y viens. Un truc à essayer. Pourquoi pas ?

    La tentation du je


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  • Au numéro 3 de la revue La Piscine

     

    Je suis très heureux de figurer (avec un texte intitulé Amour rime avec) au sommaire du numéro 3 de la revue La Piscine, très belle revue littéraire et graphique, que j'encourage vivement à découvrir.

    L'on n'y trouvera ni Alain Delon, ni Romy Schneider, ni Maurice Ronet, ni Jane Birkin mais pas loin, puisque le numéro est placé sous le signe de l'éternel et de l'éphémère. Un thème riche et inspirant qui aura suscité de superbes œuvres, intimes et universelles. Le sommaire est passionnant et foisonnant. Il est à découvrir ici avec une présentation par l'équipe de la revue.

    Pour se le procurer, il suffit de se rendre à la boutique de la revue.

     

     


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  • à son tour il fallait bien que celui-ci arrive on peut dire que ça lui pendait au nez ou plutôt que ça pendait au bas de la cent quinze et son tour difficile de le passer quand la cent neuf la cent dix la cent onze la cent douze la cent treize la cent quatorze et donc la cent quinze précèdent on s'y attend on n'est pas étonné la logique est respectée après la cent quinze vient la cent seize d'autant plus quand à la fin de la cent quinze aucun point ne se manifeste pour conclure l'ouvrage si ça se terminait là l'existence de la cent seize en serait compromise on s'en plaindrait ce serait dommage mais peu probable alors qu'une cent dix-sept se présente au portillon et que suivent une cent dix-huit une cent dix-neuf et même une deux mille trois cent quatre-vingt-trois oui une deux mille trois cent quatre-vingt-trois c'est dire à quel point l'absence de la cent seize dans ces conditions inquiéterait d'aucuns évoqueraient un phénomène étrange voire bizarre de quoi se réveiller en pleine nuit en se demandant si on n'a pas perdu le sens des réalités et oublié de remplir sa déclaration d'impôt j'en ai des frissons dans le dos rien que d'y penser heureusement la question ne se pose pas la cent seize ne manque pas à l'appel on peut en être certain vu qu'on a les lunettes dessus et qu'on est en train de la lire la preuve de sa réalité en se demandant quand elle finira car on la trouve un peu longue on passerait volontiers à autre chose à la page deux cent trente-trois par exemple où une jolie fille attend que l'auteur la rejoigne dans son lit entre ses cuisses il paraît que ça tient chaud à condition que d'abord il enlève ses chaussettes même s'il a froid aux pieds et retire ses doigts de là ils n'ont pas gardé les cochons ensemble c'est sûr que ça mettrait un peu de piment et relancerait l'intérêt ou à la page neuf cent cinquante-six où l'auteur toujours lui pète les plombs et fracasse la tête de son dentiste contre la portière de son véhicule raye sa carrosserie avec les dents tombées sous le choc et d'autres raflées dans son cabinet pour le punir de son manque de respect ça lui apprendra à essuyer ses semelles sur n'importe quelle langue on ne vit pas dans une porcherie le genre de scène qui insufflerait un peu de rythme et d'action et qui changerait de la cent seize parce que là on s'emmerde la page cent seize traîne en longueur vivement qu'on passe à la cent dix-sept et justement ça tombe bien pile au moment où on en parle faut croire que l'auteur a un sens aigu du récit on s'émerveille de son talent la voilà qui arrive la cent dix-sept on ne l'espérait plus le lecteur a beaucoup de chance il se réjouit de sa bonne fortune va brûler un cierge et la voiture du dentiste se roule dans la fange au milieu des cochons tape des pieds saute de joie et remercie le ciel la mer et la terre sans oublier son 

    p 116 : la page cent seize


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  • J'ai des souvenirs plein mes poches trouées
    Petits cailloux tombés de ma mémoire
    Je les écrase les enterre, sur mes pas ne reviens pas.

    Trous de mémoire


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  • Les oiseaux se marrent

     

     

    Les épouvantails font se gondoler les oiseaux.Tu me l'as toujours dit. Et c'est au moment où je finis par te croire que tu me laisses, Lion. T'as pas le droit de me laisser. T'avais promis. Notre affaire de station-service, tu l'as oubliée ? Me laisse pas, Lion. Que vais-je devenir sans toi ?


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  • Samuel Root or Marcus Aurelius Root - P.T. Barnum and General Tom Thumb -

     

     

    Quand il était petit, Tom Pouce avait des rêves de grandeur. Barnum les exauça. Il lui fit la courte échelle et le propulsa sur le devant de la scène, à des hauteurs auxquelles même le bon gros géant n'aurait pu prétendre.

     

     

     

     

     Samuel Root or Marcus Aurelius Root - P.T. Barnum and General Tom Thumb


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  • 2ème salon du livre de Vesoul

     

     

     

     

    Le 2ème salon du livre de Vesoul, manifestation littéraire organisée à l'initiative de Sophie Bénier, la dynamique libraire de la Librairie Comtoise, aura lieu le samedi 13 octobre 2018, à l'hôtel de ville de la cité franc-comtoise. Et j'aurai le très grand plaisir de m'y rendre. L'occasion de rencontrer les lecteurs vésuliens et de leur présenter plusieurs de mes ouvrages (individuels et collectifs).

     

     

     

     

     

     

     


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