• Prélude


    Tu parlais des anges et de l'enfer. Tu croyais les côtoyer. C'était le temps où nos yeux étaient pleins de boue. Aveuglés par des désirs qui n'en finissaient pas, qui grandissaient plus vite que nos assouvissements.

     The Dark Side of the Moon - Pink Floyd

    Prélude, une nouvelle du recueil Cordes Sensibles, disponible aux éditions Zonaires.


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  • Cordes sensibles, un recueil édité par Zonaires


    Bientôt


    C'est que, sur leurs aigres guitares
    Crispant la main des libertés,
    Ils nasillent des chants bizarres,
    Nostalgiques et révoltés.

    Paul Verlaine
    Grotesques - Poèmes saturniens


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  • Cordes sensibles, aux Editions Zonaires
    Je me réjouis de vous présenter mon recueil de nouvelles Cordes sensibles, publié par les Editions Zonaires.

    Après les quatre collectifs de la maison Zonaires auxquels j'ai eu le plaisir de contribuer, je suis très heureux de poursuivre ma collaboration avec elle par le biais de cet ouvrage plus personnel, dont voici le motif :
     
    "Guitare, mandoline, balalaïka, kora... Mongolie, France, Indonésie, Mexique... Des cordes que l'on gratte, pince, effleure, frappe, et qui donnent la pulsation d'un monde d'âmes déboussolées où la musique devient échappatoire et planche de salut."

    Le livre composé de 17 nouvelles est à découvrir et à commander sur le site de l'éditeur. Vous pourrez, en prime, y écouter la lecture d'un extrait. 




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  • Fernande

    Fernande n'aime pas quand sa maman l'enlace.
    — Tu piques, lui reproche-t-elle.
    Clémentine ne peut s'empêcher de serrer son "enfant chérie" contre elle. Elle la prend dans ses bras, la cajole, l'embrasse. Fernande se raidit, s'écarte du visage de sa mère.
    — Lâche-moi.
    Clémentine accuse le coup. Sa fille adoptive ne lui manifeste guère d'affection ni de reconnaissance, malgré tout ce qu'elle fait pour elle.
    — Tu n'es pas gentille.
    Elle boude. Soupire. Ne la retient pas. Elle se lisse la barbe. Elle n'a pas le poil dur, pourtant. La caresse est soyeuse. Rien à voir avec la moustache rugueuse de Joseph.
    — Tu n'es pas si rétive avec papa, lui reproche-t-elle.
    Fernande hausse les épaules. Les baisers de son père n'ont rien à voir.
    — Papa, il pique pas.
    Clémentine tique. Ça n'est pas son avis. Sa poitrine et son ventre gardent une impression différente des passages de sa bouche.
    — Il pique pas, précise Fernande, il gratte.

     

    Illustration : Par Scherr — Madame Delait, the bearded lady of Plombières, head and shoulders portrait. Photographic postcard by Scherr, 1923. Iconographic Collections Keywords: Scherr; Clementine Delait 


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  • L'envol - Jivko (2011, Strasbourg)

    "Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
    Va te purifier dans l'air supérieur,
    Et bois, comme une pure et divine liqueur,
    Le feu clair qui remplit les espaces limpides."

    Élévation (Les fleurs du mal) - Baudelaire


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  • Invisible et sans bruit, tu traverses l'époque comme un poème caché dans une poche.

    Un air de rien


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  •  Les six cordes

    La guitare
    fait pleurer les songes.
    Le sanglot des âmes
    perdues
    s'échappe par sa bouche
    ronde.

    Et comme la tarentule,
    elle tisse une grande étoile
    pour chasser les soupirs
    qui flottent dans sa noire
    citerne en bois.

    Federico Garcia Lorca
    Les six cordes (Poème du Cante jando) - Trad. Colette

    Prochainement, d'autres cordes...


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  • Luth, compagnon de ma calamitéSalon de musique (détail) - Peintre inconnu

    Luth, compagnon de ma calamité,
    De mes soupirs témoin irréprochable,
    De mes ennuis contrôleur véritable,
    Tu as souvent avec moi lamenté ;

    Et tant le pleur piteux t’a molesté
    Que, commençant quelque son délectable,
    Tu le rendais tout soudain lamentable,
    Feignant le ton que plein avais chanté.

    Et si tu veux efforcer au contraire,
    Tu te détends et si me contrains taire :
    Mais me voyant tendrement soupirer,

    Donnant faveur à ma tant triste plainte,
    En mes ennuis me plaire suis contrainte
    Et d’un doux mal douce fin espérer.

    Louise Labé - Sonnets

    Prochainement, des histoires de luths et de calamités...


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  • Au monde, il dit des mots démons.
    Sème des armes, la misère.
    Les larmes mordent la poussière.

    L'âme morte


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  • Lampedusa contretemps la course du sanglier en Transcarpatie de chocolat et d'eau fraîche un poids en moins moi S tête de serpent homme libre toujours tu chériras la mer monsieur le préfet passer la frontière silence terminus délicate scène import export signé Fantômas dans la peau de Duchemin le problème avec Duchemin pour en finir avec Duchemin fleurs blanches survivant l'appel du Duchemin la fin du monde n'a pas eu lieu l'origine du monde métamorphose du désir la colère d'Achille la table en formica la lente agonie du gendarme bis repetita la sephomortamé le griot s'est volatilisé tout ce qui brille la dernière cigarette Herzog clouds en stock acte de contrition le bunker troisième témoignage l'appel du large un thème à la con à longueur d'ondes en grandes pompes rêve mongol p 685 tête à claques le veston de pépé madame Gouache et les couleurs ailleurs les murs sont moins gris en trompette maquille chroniques d'un père au foyer pom pom pfff dia de los muertos deux instants fugaces feu de joie ceux qui restent cinéfil le réveil du nain de jardin alphabet amoureux deux carrés poétiques les enfants d'Ulhasnagar Lucien la vraie vie les vrais gens la mort du dauphin François Lucien performe amour rime avec topo sapins et sorbiers nuit cheyenne en boucle

    p 2541 : bilan d'étape


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