• Lucien tire la couverture à lui

    — Tu te mets pas assez en avant, lui reproche Max. Il faut te mettre en avant pour attirer l'attention et que les gens s'intéressent plus à ton bouquin.
    Lucien, contrit, ne perçoit pas le lien de cause à effet. Néanmoins, ne cherche pas à contredire son ami, ni à se chercher des excuses. Max, toujours de bon conseil, sait déceler ses points faibles. Et s'il le dit, c'est qu'il y a un fond de vérité dans le bocal. Il se rapproche de lui, à quinze centimètres, lui tourne le dos et se colle devant.
    — Qu'est ce que tu fais ? s'étonne Max.
    — Ben, je me mets en avant.
    Agacé, Max qui ne peut plus mettre un pied devant l'autre sans se cogner le nez aux épaules de Lucien, le pousse pour se dégager les voies aériennes et respirer un peu.
    — Ben, je ne suis plus en avant, maintenant, constate Lucien, dépité. Je suis à côté.
    T'es surtout à côté de la plaque, songe Max tout en se gardant bien de le lui révéler ; n'y résistant pas, cependant :
    — T'es surtout à côté de la plaque, lui lance-t-il, sur un ton affligé.
    — Ben non, y'a pas de plaque.
    Lucien opère un tour sur lui-même. Aucune plaque dans les parages. La plus proche, celle de cuisson, se cantonnant à la cuisine. Max renonce à le suivre sur ce terrain brûlant, oublie la plaque et revient à son propos.
    — Je te parle pas de te mettre en avant comme ça, lui explique-t-il. Je te parle de te montrer. 
    Lucien, perplexe, considère son pote. Il ne perçoit toujours pas le lien de cause à effet mais veut bien faire des efforts. Il tend son index, le retourne vers lui-même pour se désigner. Max s'énerve.
    — Mais pas te montrer comme ça ! Je veux dire qu'il faudrait que tu tires la couverture à toi.
    Max n'a pas plus tôt lâché ces mots qu'il les regrette déjà. Lucien perçoit enfin un rapport avec le sujet et, convaincu d'avoir compris où son copain veut l'amener depuis trois quarts d'heure, se précipite vers son étagère pour en extraire son livre et en tirer la couverture à lui.


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  • Non, il n'en est pas question. Lucien consent à avaler des couleuvres et des pilules, à manger son chapeau ou à lécher les bottes et les vitrines du libraire, mais il refuse de mâcher ses mots.
    — Merde alors ! Je mâche ce que je veux !
    Il regarde son livre. Il a fière allure, son livre. Il n'a aucune envie de lui donner une mine de papier mâché.
    — Va te faire foutre, Max !
    Son copain le considère, désabusé.
    — Ouais, ben c'est ce que je dis. T'y vas pas avec le dos de la cuillère.
    Il y a des moments où Max lui court sur le haricot et pas que. Qu'a-t-il à insister, comme ça ? Ce ne sera ni avec le dos de la cuillère, ni à la fourchette, il laissera ses mots où ils sont. Il a autre chose à becqueter, merci pour lui, dans son réfrigérateur assez de crème à fouetter pour ne pas avoir à se faire rentrer ses paroles dans la gorge.
    — T'as bouffé du lion, ou quoi ?
    Pas la moindre part ! Il n'en a aucune en réserve. Ni au parc naturel, ni au zoo. Et rien non plus à la sauce lyonnaise. Son pote se goure de menu. Il est à côté de la plaque de cuisson.
    — Tu racontes vraiment n'importe quoi.
    — Oh, ça va... qu'est-ce que t'as à cracher ton venin, comme ça ? 
    Du venin, maintenant ! Et d'où il le tirerait, ce venin ? Lucien soupire de consternation. Max ignore que les couleuvres ne sont pas venimeuses.
    — Bon... tempère Max, qui comprend qu'il ne sert à rien d'envenimer la situation. Et sur le ton de la conciliation et d'un rabibochage en règle : en tout cas, moi je l'ai dévoré, ton bouquin.
    Lucien lève les yeux au ciel. Il en a assez des conneries de son ami.
    — Ben non.
    Max, perplexe, ne voit pas où il veut en venir.
    — Ben si... Je t'assure. Je l'ai dévoré.
    — Ben non, rétorque Lucien en lui désignant son livre sur son étagère. Tu vois bien que tu l'as pas dévoré.
    Max temporise. Quelques secondes de latence, pour remonter le fil de la pensée complexe de son copain. 
    — Non, mais je te parle de mon exemplaire des Lucubrations à moi.
    Lucien est décontenancé. Il scrute son ami. Le bougre paraît sincère.
    — Ah bon ? Tu l'as dévoré ?
    — Oui, confirme Max, satisfait de la tournure plus paisible que prend la conversation.
    — Et... et tu as aimé ?
    — Oh, ben oui, s'empresse de répondre son ami, qui ne veut plus le contrarier.

    Max est reparti chez lui. Lucien, intrigué, tourne autour de ses étagères. Hésite. Se décide. Il prend son livre, en déchire quelques pages, et en lanières les engloutit. Il manque de s'étouffer.
    — Pouah ! C'est mauvais !
    Il file aux toilettes, se libère la trachée et la bouche. Comment Max a-t-il pu apprécier ? Et de conclure que son ami a vraiment des goûts bizarres.

    Lucien ne mâche pas ses mots


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  • Il est contrarié, Lucien. Depuis que son livre est sorti, il en prend pour son matricule et son grade, alors qu'il n'en a même pas. Même pas le plus petit accessit d'aspirant apprenti. L'on s'acharne sur son cas, se répand en jugements fallacieux. Il passe pour un demeuré, au mieux pour un candide, un naïf, un innocent, au pire et carrément, pour un con. Et ça, à cause de ce type auquel il a donné sa confiance et qui se prétend son ami !
    — Il m'a pas décrit à mon avantage, se plaint-il à son copain Max.
    — Ah, je trouve pas... le rassure ce dernier.
    Lucien ne voit pas où il veut en venir et ignore son allusion qui l'amènerait, sinon, à reconsidérer sa position et à s'orienter un chouia vers une introspection de laquelle rien de bon ne saurait sortir.  
    — Il faut que je rétablisse la vérité.
    — Tu veux casser ton image ?
    Lucien considère son ami. Il a du mal à le suivre, en ce moment. 
    — Quoi ? Quelle image ?
    — Ben ton image ! Tu veux la casser pour qu'ils changent leur regard sur toi. C'est ce que tu es en train de dire.
    Ah bon, première nouvelle ! Il se demande quand il a abordé le sujet, à quel moment il a évoqué les problèmes de vue et de lunettes des lecteurs.
    — Qu'est-ce que tu racontes ? De toutes façons, je n'ai pas d'images. Je n'ai même pas acheté d'album Panini, cette année.
    Max hoche la tête de consternation. Lucien s'en moque. Il n'est quand même pas tenu de s'y coller systématiquement, surtout qu'il ne parvient jamais à remplir toutes les pages. Il y a toujours une vignette qui manque.
    — Je te parle de TON image, Lucien.
    — Oui, ben j'ai compris. Mais j'te dis que j'en ai pas.
    Lucien se dit à part lui qu'il a bien fait de se dispenser de l'album parce qu'il le voit venir, son pote, avec ses gros sabots et ses tongs : il aurait cherché à lui rafler tous ses doubles sans compensation.
    — TON image, insiste Max en lui désignant son bouquin.
    Lucien tourne les yeux vers la couverture de ses Lucubrations.
    — Tu parles de l'image que j'ai dans le livre ?
    Max acquiesce. Lucien se penche vers l'ouvrage, le saisit. 
    — On peut pas la casser, déclare-t-il en le secouant devant lui. À la limite, je peux la déchirer mais je vois pas en quoi cela améliorera l'opinion qu'ils ont de moi.

    Lucien casse son image


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  • Lucien commande son livre

    Quand il passe devant une librairie et qu'il ne s'y voit pas – cela arrive fréquemment, il faut l'avouer, et même systématiquement, reconnaissons-le – Lucien se demande où il s'est caché. Il entre, s'enquiert du mystère.
    — Moi-même ? appelle-t-il des fois que lui-même lui réponde.
    La libraire (ou le libraire, c'est selon) vient à sa rencontre.
    —  Je peux vous aider ?
    Lucien dévisage son interlocutrice, se dit que oui, pourquoi pas, toutes les bonnes volontés sont bienvenues.
    — Je cherche mon livre.
    — Ah... vous cherchez votre livre...
    Lucien acquiesce, c'est exactement ça ! Il est impressionné par la capacité de déduction de la libraire. 
    — Et... euh... c'est un livre que vous avez commandé ?
    Il réfléchit. Ne s'en souvient pas. C'est peut-être pour ça qu'il ne le voit pas. Il l'a laissé libre de ses actes, sans lui donner de directives, et encore moins d'ordres. 
    — Ben non... je le commande pas.
    La libraire le considère, perplexe. Lucien se sent obligé de se justifier.
    — Je suis pas son chef... euh, mon chef...
    C'est surprenant, cette habitude, qu'ont les gens, de tout vouloir hiérarchiser. Lucien soupire. On ne peut donc avoir sa place, dans cette société, et jusque dans les librairies, sans lien de subordination.
    — Il faut que je le commande, si je veux me voir ?
    La libraire hésite, jette un œil sur ses tables et ses étagères pleines de bouquins.
    — Ben, ça dépend. Quel est son titre ?
    Lucien la regarde avec des yeux ronds, se demande si elle ne serait pas un peu ancien régime. Sa taille de guêpe laisserait pourtant penser que non.
    — Oh, vous savez, j'ai pas de titre ! Je suis ni duc, ni baron, ni quoi que ce soit d'ailleurs, je suis juste Lucien.
    La libraire recule prudemment. Un sourire figé témoigne de son inquiétude naissante. Lucien s'en aperçoit et, comme il n'aime pas inquiéter les gens (ce n'est pas son genre), il tente aussitôt de la rassurer en se conformant à ses attentes et se résout à se commander. Il se tourne vers les étalages et porte sa voix.
    — Lucien, hurle-t-il, sors de là et montre-toi, c'est un ordre !


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  •  

    On lui a dit que pour attirer l'attention sur son livre, il n'y avait pas mieux que le placement de produit.
    — Ah ?!
    Pas contrariant, Lucien se plante devant son placard, l'ouvre et se demande quel produit pourrait répondre aux attentes. Il hésite entre le flacon de nettoyant pour les vitres et celui pour le sol. Il s'interroge. Ils sont déjà rangés, ses produits, et il ne les trouve pas si mal placés, là où ils sont. Dubitatif, il opte pour le liquide vaisselle, le saisit et va lui chercher une autre place. Il passe devant Max, tergiverse, s'arrête devant le buffet et pose dessus son produit ménager, à côté du vase qu'il n'a pas encore cassé.
    — Ça va, là ?
    — Je te parle de ton livre, soupire Max.
    — Mon livre ?
    — Oui, Les Lucubrations de Lucien ! C'est un produit comme un autre, un produit intellectuel mais un produit.
    — Un produit intellectuel !!!
    Lucien est impressionné. Il se dirige vers ses étagères, considère son œuvre entre sa boule à neige et son manuel sur la fabrication des omelettes, hoche la tête, admiratif. Son livre, il ne le voyait pas comme ça.
    — Ben dis donc : un produit INTELLECTUEL !
    Il se retourne vers Max, lui sourit. Il est assez content de lui. Il trouve que ça sonne pas mal : produit intellectuel et que finalement, si les autres le disent, c'est qu'ils ne sont pas loin de la vérité. Il se rappelle néanmoins le problème du jour et d'éclairage. Il sonde les lieux en quête d'un endroit plus indiqué, peine à détecter un meilleur placement. Sous l'halogène, peut-être… Perplexe, il appelle son pote à l'aide.
    — Tu crois qu'il attirera plus l'attention là que sur l'étagère ?
    Il n'en est pas persuadé. Décide néanmoins de le vérifier. Il pose son livre sous la lampe, recule. Il se détourne, revient dessus, l'air de rien ; ne le remarque pas plus que d'ordinaire.
    — Bof !
    Lucien reprend son livre, le remet sur son étagère. 
    — Faut pas croire tout ce qu'on raconte, dit-il à Max.

    Lucien fait du placement de produit


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  • Lucien est sorti

    — Alors ? Ça y est ? Lucien est sorti ?
    Max considère son copain avec bienveillance. Lucien le lui rend bien mais avec perplexité. Il baisse les yeux, regarde son nombril, puis la porte. Lui, et encore la porte. De quel côté se trouve-t-il ? Après un rigoureux état des lieux, il en vient à la conclusion qu'il est à l'intérieur. À moins qu'il ait attrapé le don d'ubiquité. Avec tous les virus qui se baladent en ce moment dans la nature, l'on ne peut jurer de rien. Si ça se trouve, lui aussi se balade dans la nature ! Et il ne s'est même pas prévenu. Il veut en avoir le cœur net, ouvre la porte, vérifie derrière s'il n'y serait pas. Personne. Il la referme, se dirige vers la fenêtre, examine la rue et les alentours, ne s'y repère pas. Il revient vers Max.
    — Bah, non... à moins que je sois déjà trop loin pour le savoir.
    — Quoi ?
    Max est surpris, ne l'est plus quand il se rappelle à qui il s'adresse. Un oubli momentané, vite oublié.
    —  Je parle de ton livre, Lucien, Les Lucubrations de Lucien.
    — Mon livre ?
    Lucien s'étonne encore. Il inspecte son étagère, y trouve ses Lucubrations en bonne place. Se gratte la tête. Son livre a peut-être attrapé le don d'ubiquité, lui aussi, et en a profité pour sortir sans son autorisation. Il se tourne à nouveau vers sa porte, recommence son manège et tour de guet, devant les yeux consternés de son pote.


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  • Lucien a la patate. Une belle et bonne patate, de quoi garder la frite pendant des semaines. S'il s'écoutait, il la ferait sauter, tant il déborde d'énergie ; et la baraque aussi, par le même coup de cuillère à pot. C'est que Lucien, il a des raisons d'exulter et de rissoler dans l'allégresse. Avec le menu qui l'attend, les chairs les plus fermes grilleraient d'impatience. Jugez vous-mêmes : bientôt, et plus vite que ça ne saurait tarder, sa pomme confite en morceaux de bravoure se dévoilera en tranches bien amidonnées dans un recueil gratiné aux petits oignons par la maison Zonaires. 

    Lucien a la patate


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  • Lucien reprend du poil de la bête

    Lucien a traversé une passe difficile. Il va mieux à présent. Il a repris du poil de la bête. Et plutôt deux fois qu'une.
    — Aïe ! réagit Max. 
    Il s'est tourné vers son pote Max parce qu'il en tient une sacrée couche, que ses dents ne sont pas trop pointues et que ça fait moins mal de s'en prendre à lui qu'au chien de sa voisine.
    — T'es malade ou quoi ? s'indigne le grognon pas prêteur.
    Lucien hausse les épaules. Son pote n'a même pas essayé de le mordre.
    —  Ben non, justement, vu que j'ai repris du poil de la bête.
    Il agite son butin devant le nez de son copain. Avec la belle touffe qu'il a arrachée et qui s'ajoute à ses précédentes, le voilà prémuni contre l'adversité et paré pour affronter la saison nouvelle. Max, en découvrant l'envergure du fauchage, blêmit. Il se tâte le crâne, constate l'étendue du scalp. 
    —  Mais t'es vraiment malade ! persiste-t-il.
    Lucien considère son interlocuteur, se demande s'il est sourd ou s'il est con. Il se rappelle qu'il est surtout bête. Il ne semble en tout cas pas dans son assiette. Encore moins dans sa soupière. Même pas dans l'ébréchée, en dépit du cheveu qu'il avait récupéré sur sa langue, la dernière fois qu'il l'avait invité à manger sa soupe. Sans doute l'a-t-il perdu depuis et manque-t-il maintenant d'un peu de poils. Un diagnostic que l'observation de sa tête dégarnie vient confirmer. Il n'avait pas remarqué les progrès de sa calvitie, jusqu'alors, cette brèche en haut et à droite de son front où la chair à vif lui fait une peau d'imberbe. Lucien s'en émeut. Dans sa grande générosité, il extrait trois brins de son bouquet, les tend à son ami.
    — Tiens, tu pourras toujours te gratter !


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  •  

     

    Il m'a montré ; ça se traduit comme ça :

    D'abord, tu attrapes le bout de l'année. Ça ne peut mieux tomber, tu es pile poil dessus. Tu le prends bien en main, tu tires, tu tires. Tu l'accroches autour de ta taille, recules, t'arc-boutes. Quand tu sens que c'est bien tendu, tu lèves un pied, le bon (pour que ça marche), puis l'autre ; tu lâches tout. Et te voilà propulsé ! T'as plus qu'à éviter les murs et les cons. Bonne chance à toi, mon ami !

    — Ouaip ! a-t-il conclu.

     

     


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  • Lucien, la vrai vie, les vrai gensLucien est un vrai gens, qui vit dans la vraie vie.
    — Ben ouais.
    Il se tâte. Le pouls, la poitrine, les côtes, les glandes. Et plus il se tâte, plus il s'en convainc.
    — Ben ouais.
    Lucien n'est pas peu fier. Lui au moins est un vrai gens, pas comme tous ceusses-là qui sont obligés d'aller rencontrer des vrais gens pour savoir à quoi ça ressemble, la vraie vie, et qui malgré leurs efforts ne parviennent à s'en faire une idée. Les pauvres ! Cela doit perturber le quotidien d'être un faux gens et de mener une vie factice. Il essaie de se représenter le calvaire. Une existence de zombie entre vie et mort. Des personnes dénuées de consistance et d'épaisseur. Genre ectoplasme. Coincées dans les limbes, à l'abri des contingences. Qui ne ressentent rien. Lucien se pince, tente de se rassurer encore une fois.
    — Aïe !
    Sûr, il est bien vrai ! Même que ça fait mal ! Toutefois, le doute subsiste. Oui, le doute subsiste car Lucien est philosophe sur les bords et l'inquiétude le taraude. Il cherche l'argument imparable qui lui octroiera sans contestation possible son statut d'être véritable et non illusoire. Il se renseigne, se documente, s'informe, vérifie et, après plusieurs heures passées dans les arcanes du savoir accrédité et aux sources de la connaissance habilitée par les milieux autorisés, garants de la pensée valide, touche du doigt le principe fondateur du concept de vrai gens et de vraie vie, d'où il ressort, en gros, qu'un vrai gens est un raté et une vraie vie, une vie de merde.
    Lucien abasourdi par cette révélation, réfléchit. Alors ? Qu'en est-il ? Il se lance dans une vaste introspection de laquelle, au bout de dix secondes, il s'extirpe, réjoui et triomphant, fort de conclusions formelles et irréfutables. Il n'y a plus à s'angoisser : il est un vrai gens et vit dans la vraie vie.
    — Ouf, j'ai eu peur ! murmure-t-il, soulagé.


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