• La parole à la défense

    La parole à l'avocat de la défense

    Voltaire s'insurge contre le recours aux supplices. Il n'a de cesse de les condamner et d'argumenter contre. Il brandit alors le cas Montecuculli pour étayer son discours. Ainsi, dans son dictionnaire philosophique, le grand homme examine son affaire et déroule sa démonstration, imparable, qui débute ainsi : "Je passe à travers mille échafauds, et je m’arrête à celui du comte de Montecuculli, qui fut écartelé en présence de François Ier et de toute la cour, parce que le dauphin François était mort d’une pleurésie." et se conclut par ces mots : "Il résulte que cette légèreté particulière aux Français a dans tous les temps produit des catastrophes bien funestes. À remonter du supplice injuste de Montecuculli jusqu’à celui des templiers, c’est une suite de supplices atroces, fondés sur les présomptions les plus frivoles. Des ruisseaux de sang ont coulé en France, parce que la nation est souvent peu réfléchissante et très-prompte dans ses jugements. Ainsi tout sert à perpétuer les malheurs de la terre. "

    L'italien ne pouvait rêver meilleur avocat... Plus de deux siècles après son écartèlement, il a dû apprécier à sa juste valeur ce soutien.

     

    La mort du dauphin François, aux éditions 15K.

     


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