• Journal, extrait du jour J+3, 08/11/2018

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    Je me suis envoyé un exemplaire en recommandé avec accusé réception. La précaution d’usage pour le cas improbable où quelqu’un s’approprierait l’œuvre. Le truc qui n’arrive jamais, qui fait fantasmer l’écrivaillon un peu parano sur les bords. D’aucuns protègent leur œuvre au sein d’organismes, comme la SGDL. Ou autre… C’est payant et c’est à durée limitée. Un business. Un de plus qui joue sur les peurs. On est tellement sûr de son talent qu’on voit des jaloux partout, prêts à nous piller. Je me suis envoyé le roman en recommandé avec accusé réception. Par superstition. Cela suffira. J’ai réduit au maximum les marges, l’interligne et la taille de la police pour contenir le document dans une quarantaine de pages et réduire les frais de port.
    Et à chaque fois, l’impression de passer pour un abruti à la poste. Le pauvre type qui s’envoie des lettres à lui-même. Un bredouillement en guise de justification (je me sens obligé d'expliquer) : « C’est pour avoir une preuve de datation ». L’employé, pas convaincu mais qui réceptionne l’enveloppe. S’il y en a qui ont de l’argent à jeter par les fenêtres, autant que ce soit au bénéfice de la poste !
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    Journal, extrait du jour J+3, 08/11/2018


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