• Un tour sur le net et c'est le retour du mort-vivant.
    On le dit, on l'affirme, sur wiki (et si wikipédia le dit...), sur maints sites ou blogs, Phineas Taylor Barnum, mort en 1891, propose au sortir de la première guerre mondiale, un contrat mirobolant à la femme à barbe. C'est qu'il a plus d'un tour dans son sac, l'homme d'affaires, qu'il n'en est pas à sa première imposture. Phineas Taylor a rencontré Clémentine Delait, avec plus de peau sur les os, près de trente ans après avoir rendu son dernier soupir.
    Je ne peux que m'incliner ; il a su forger sa légende, cet homme-là, et dans l'ouest, quand la légende dépasse la réalité, on publie la légende !


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  • Stage coiffure— Qu'est-ce que tu fais ?
    — J'essaie un truc.
    — Tu fais un chignon ?
    — Non... Un truc !
    Les chignons, je ne sais pas les faire et je n'ai pas envie d'apprendre. Alors je tente des trucs. Et puisque la queue de cheval n'est pas recommandée quand il y a piscine, je me lance dans un ramassé de cheveux au sommet du crâne... et ça m'énerve. J'ai beau les ramener sur le dessus, les rassembler sous ma poigne, il y a toujours une mèche qui se défile en douce et que je suis obligé de rattraper en m'emmêlant les pinceaux. Ça m'énerve ! Dès que je desserre l'étreinte afin d'y glisser la touffe gagnée de haute lutte, une autre en profite pour se carapater. Ça m'énerve !
    — Qu'est-ce que tu fais ?
    — Je prends du champ !
    Je grimpe sur le tabouret, ses cheveux bien en main. En position de surplomb, je gère les opérations, vue directe sur son occiput. Je ratisse vers le centre et, vaille que vaille, viens à bout de ma collecte. Je tiens mon bouquet.
    — Bon, vas-y, tourne !
    — Quoi ?
    — Tourne !
    De ma main libre, du haut de mon mirador, je lui donne l'impulsion, l'exhorte à tourner sur elle-même et tandis qu'elle s'exécute, ses cheveux fermement enserrés s'entortillent à la base.
    — C'est bon, tu peux t'arrêter !
    Je saisis l'élastique, passe et repasse la mèche à l'intérieur, de sorte d'en limiter la longueur. Sous le bonnet de bain, ce sera plus pratique.
    — Voilà.
    J'ai mal au poignet mais suis content de moi.
    — Alors ? Ça te plaît ?
    Elle contemple le résultat dans la glace, pouffe.
    — C'est sûr que c'est pas un chignon, commente-t-elle. C'est un truc qui s'appelle "n'importe quoi".


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  • page 162 - du lourd

    Le lecteur s'ennuie et parfois il s'emmerde à un point que ça en est ahurissant, "ahurissant" dans tous les sens du terme. La mort de Virgile est un roman génial !

    "la créature animale ; le cycle du symbolisme se referme là où n'existe aucune connexion dans l'incréé, là où les sphères se pénètrent, le vide éloignement des âges se renverse en un vide grimacement d'animal obsédant la vue comme si l'image consciente de la solitude originelle avait été transmise à travers tout le cycle infini des images, de reflet en reflet, pour se dévoiler au terme de tous les termes, dans l'absence d'images, jusqu'à apparaître dans sa suprême nudité ; et dans ce dévoilement, dans cette irruption sourdement grondante de la non-création et de sa solitude, éclatant avec toute la méchanceté qui se traduit dans le vide grimacement animal, dont l'agressivité se dissipe au hasard, dans cette irruption apparaissait la malédiction qu'on pressent derrière tout ce qui est créé et non-créé, derrière la pré-création et derrière tous les lointains solitaires, le pressentiment menaçant éclaté dans la malédiction de la mort fantômale, apportant la révélation, grosse d'inquiétude, que tous les chemins qui mènent au bouleversement des choses, à leur rigidité, comme ceux qui mènent au jeu et à l'ivresse, aboutissent inéluctablement à l'animalité ; que tous les chemins de la beauté, inéluctablement, aboutissent à l'horreur grimaçante. Et sur le toit du sépulcre, qui avait voulu transfigurer la"

    Et ça dure, et ça dure. Y'a pas à dire, La mort de Virgile, de Hermann Broch, c'est du lourd, c'est l'ennui du lecteur porté à sa quintessence, un châtiment infligé digne du dernier cercle des enfers :
    « Et à la fin, tu reprendras au début. 
    — Noooonnn ! Pitié ! Pas ça !
    — Si. »


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  • On arrive souvent à son terme plus vite qu'on ne s'y attend. J'aurais bien prolongé un peu le plaisir, mais je ne vais pas me lamenter. Déjà content d'en être arrivé à bout. La partie n'est jamais gagnée d'avance, tant le parcours est semé d'embûches, la contention ruinée par la moindre distraction. Alors, je peux être soulagé. 
    Il est là, devant moi. Il fait un peu tache. Ne me paraît pas bien vaillant, à vue de nez. Je vais le laisser reposer. Quelques temps. Histoire de reprendre du poil de la bête, de changer d'atmosphère. Et puis, je le remettrai sur la table et m'échinerai dessus. Je le polirai, l'astiquerai, le briquerai, le dégrossirai. Surtout faire preuve de poigne. Ne pas se laisser attendrir. Faudra bien ça, pour assurer le deuxième jet, puis le troisième, puis... Soyons fou !

    Premier jet


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  • Dans la revue Bloganozart (n°4), c'est "Open Air" pour mon "Rêve Mongol"

     

     

     

    Le n°4 de la revue littéraire Bloganozart vient de paraître et j'ai la chance de me trouver au sommaire avec une petite nouvelle qui prend l'air, intitulée Rêve Mongol. La revue me fait en outre l'honneur d'un portrait, signé Déborah Vincent, accompagné de la réédition de mon texte L'appel du large, 1er prix du 1er concours littéraire Bloganozart.
    Après le recueil A-Marée, sorti en avril dernier, voilà donc une aventure littéraire qui se prolonge, pour mon plus grand plaisir.

    Pour en savoir plus, allez ici ! Et , pour le commander (adresse : Association Bloganozart, 155 avenue Jean Jaurès, 75019 PARIS).


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  • J'aurai le plaisir de rencontrer les lecteurs et de leur proposer mes ouvrages, Le bunker troisième témoignage et Import-Export, les 24 (après-midi) et 25 (la journée) octobre 2015, à l'occasion du salon des auteurs "Savoureusement Lire" organisé dans le cadre de la Foire aux livres et du mois du livre de Belfort, au centre des congrès ATRIA de la cité.

    Au salon "Savoureusement Lire", dans le cadre de la Foire aux Livres de Belfort

      Au salon "Savoureusement Lire", dans le cadre de la Foire aux Livres de Belfort

     


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  • Sur le thème, ma fille s'est amusée... s'est juste amusée, insiste-t-elle. Cela restera donc entre nous.

    Illustration

     


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  • Heureusement, j'ai ma tour d'ivoire. Elle est fragile, pas bien étanche et branle sur ses bases. Je la rafistole, colmate les brèches et fais comme si. Ça tangue un peu. C'est du provisoire.
    Des fois, j'oublie que j'ai eu mal alors j’entrebâille la porte, laisse fuiter le monde. Je me le prends pleine face. Jusqu'au dégoût. La nausée. Il emporte tout sur son passage. Je me sens fétu. Je ne me sens pas raccord. Étranger.
    Heureusement, j'ai ma tour d'ivoire. Mon petit château de cartes, mon moulin à vent. Je me noierais, sinon.


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